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Méditer sans se juger : accueillir ses pensées avec bienveillance

Publié le 20 mai 2025 12:55

Quand vous commencez la méditation, il est courant de penser que vous devez faire le vide, ne plus penser à rien ou rester totalement calme. Et si ce n’est pas le cas, vous vous sentez découragé(e), en pensant que vous n’y arrivez pas. Pourtant, la méditation n’a rien à voir avec la performance. Au contraire, elle commence là où vous êtes, avec ce que vous ressentez et ce que vous pensez. Apprendre à accueillir ses pensées, sans les juger, est une des clés de la pratique méditative. Dans cet article, vous allez découvrir pourquoi le non-jugement est essentiel, comment l’adopter et quels bienfaits il peut apporter à votre esprit.

Pourquoi ne pas se juger pendant la méditation est essentiel

La plupart des débutants pensent qu’une séance de méditation réussie, c’est une séance où l’on n’a eu aucune pensée. En réalité, notre esprit produit des pensées en continu. C’est naturel. Vouloir les bloquer ou les chasser crée de la frustration.
Se juger pendant la pratique (“je pense trop”, “je ne suis pas assez calme”, “je suis nul(le)”) génère du stress et va à l’encontre du but de la méditation. Cela crée une tension intérieure qui rend la pratique désagréable.
La pleine conscience, forme de méditation très répandue, repose justement sur l’idée d’observer ce qui se passe en soi sans chercher à le modifier. Cela inclut les pensées, les émotions, les sensations physiques.
Lorsque vous apprenez à ne pas juger ce qui vous traverse, vous développez une qualité essentielle : la bienveillance envers vous-même. Cela vous aide à vous détacher du mental et à rester ancré(e) dans le moment présent, sans lutte intérieure.
Accepter vos pensées ne veut pas dire vous y accrocher. Cela signifie simplement les reconnaître, les laisser passer comme des nuages dans le ciel, et revenir doucement à votre respiration ou à votre point d’ancrage.

Comment accueillir ses pensées avec bienveillance

Accueillir ses pensées, c’est apprendre à les observer sans y réagir. Cela peut sembler difficile au début, mais avec quelques repères simples, vous pouvez progresser rapidement.
D’abord, installez-vous dans un endroit calme, dans une position confortable. Fermez les yeux si vous le souhaitez. Commencez par porter attention à votre respiration. Elle est votre point d’ancrage.
Quand une pensée arrive, prenez conscience qu’elle est là. N’essayez pas de la repousser. N’y adhérez pas non plus. Dites-vous simplement, mentalement : “voilà une pensée”. Puis, ramenez votre attention à votre respiration.
Vous pouvez aussi nommer les pensées pour mieux les reconnaître : “souvenir”, “projet”, “inquiétude”, “critique”. Cela vous aide à créer une distance, sans vous identifier à ce que vous pensez.
Ne cherchez pas à bien faire. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méditation. Chaque séance est différente. Certaines seront plus calmes, d’autres plus agitées. L’important est d’être présent(e), même au milieu du tumulte mental.
Avec le temps, vous allez vous familiariser avec vos schémas de pensée, sans vous y accrocher. Vous apprendrez à ne plus vous laisser emporter. Et cette habitude va peu à peu s’étendre à votre quotidien.

Les bienfaits du non-jugement dans la pratique méditative

Apprendre à ne pas se juger dans la méditation transforme en profondeur votre rapport à vous-même. Cela vous aide à développer plus de tolérance, de patience et de compassion.
Vous devenez plus à l’écoute de vos besoins, plus bienveillant(e) face à vos limites. Cela ne veut pas dire que vous vous résignez, mais que vous avancez avec douceur plutôt qu’avec critique.
Cette attitude influence aussi votre façon d’interagir avec les autres. Moins dans le jugement, vous devenez plus présent(e), plus à l’écoute, moins réactif(ve). Vous développez ce qu’on appelle la pleine présence.
Le non-jugement vous apprend à accueillir l’instant tel qu’il est, sans chercher à le transformer. Cela vous donne plus de sérénité, même face aux difficultés. Vous vous sentez moins envahi(e) par vos pensées ou vos émotions.
Enfin, cela vous aide à construire une pratique méditative durable. Quand on ne se juge pas, on ne se décourage pas. On avance pas à pas, avec confiance, en acceptant le chemin tel qu’il est.

En conclusion, méditer sans se juger est un apprentissage précieux, accessible à tous. Il ne s’agit pas de contrôler l’esprit, mais d’apprendre à l’observer avec bienveillance. En accueillant vos pensées comme elles viennent, vous construisez une relation plus douce et plus respectueuse avec vous-même. Cela ne transforme pas seulement votre manière de méditer, mais aussi votre manière de vivre. Commencez simplement, avec régularité, et faites de chaque séance un espace de liberté intérieure.

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